C’est en faisant qu’on apprend.

Voici une anecdote sur un projet qui vient de m’arriver. Le plus important, il y a une leçon à en tirer.

Je plante le décor…

Un de mes clients possède une maison secondaire à environ 2 heures de route de chez moi.
Par conséquent, ce projet ne rentrait pas dans mon secteur d’activité, mais sans savoir pourquoi j’ai accepté de le faire. Nous avons plutôt eu un bon échange sur d’autres projets de rénovation et celle en cours se déroule bien. De plus, le client est satisfait et je n’en demande pas moins.

C’est avec enthousiasme que je parcours le trajet pour me rendre à sa résidence secondaire afin de mieux comprendre le projet, de prendre des photos et des mesures pour avoir un dossier complet à présenter aux entreprises.

Le projet…

Nous sommes sur un diagnostic charpente et couverture. Avec pour but de faire chiffrer d’éventuelles réparations.
Les combles aménagés sont habités. C’est une charpente traditionnelle.
Pendant que Je fais le tour avec le propriétaire, celui-ci me fait part de son inquiétude quant à la sciure qui s’échappe des fermes à l’étage.
Je prends des photos et lui explique comment nous allons procéder. A savoir : je vais en parler aux artisans avec qui j’ai l’habitude de travailler pour avoir un premier avis. Après cela, je chercherai l’entreprise idéale et je conviendrai d’un rendez-vous sur place avec elle.

Mon artisan prend connaissance des photos et du problème. Après quelques jours, il revient vers moi en me disant qu’il s’est renseigné et que pour lui la situation est grave. Le plus important, c’est des mites de bois qui sont en train de se régaler et la solidité de la toiture est par conséquent en péril.
D’après les photos que je lui ai présenté et les détails que je lui ai donné, il me dit qu’il serait mieux de changer le bois abîmé. Il n’a aucun intérêt à me mentir puisqu’il sait que ce n’est pas un chantier pour lui (trop loin).

Je continue…

Je me mets à la recherche d’une entreprise pour aller voir sur place.
J’ai du mal à en trouver une prête à se déplacer, car n’étant pas du secteur il m’est surtout difficile de convenir d’un rendez-vous. Les entreprises se demandent en plus pourquoi je me déplace d’aussi loin pour faire faire un devis.
En même temps, je ne me vois pas tenter d’expliquer à une entreprise : « Allez voir à telle adresse, il y a une toiture qui a un problème. Il faut chiffrer les travaux, je ne serai pas là car j’habite loin… » Vous me suivez ?

En tentant d’expliquer la situation malgré tout, je trouve une entreprise qui me paraît sérieuse. Je l’appelle et essaie d’en savoir un peu plus sur elle. La personne que j’ai au téléphone me paraît correcte : bon échange, comprend bien la situation et le projet. Après cela, nous convenons d’un rendez-vous. Je vous passe les détails de la complexité de prendre un rendez-vous, car le client qui habite sur Paris doit se rendre sur place pour nous ouvrir.

Le rendez-vous est pris dans moins d’un mois, un samedi à 17h00. Le client est ravi, nous attendons ce rendez-vous. Je m’organise ensuite avec ma femme qui travaille ce jour pour faire garder notre fils.

¨J’aurais dû…¨

Je sais qu’il faut faire plusieurs devis pour comparer une offre, pour avoir du poids lors de la négociation… Mais vu la complexité pour moi de trouver un artisan et de convenir d’un rendez-vous, je m’arrête là. Je ne cherche pas à faire venir d’autres entreprises.

Ce qui va suivre devait m’arriver un jour ou l’autre. J’aurais aimé que cela ne m’arrive pas pour ce client ni pour ce chantier.
D’autant plus que le client est tellement content qu’il parle de moi à ses voisins et que l’un veut refaire toutes ses menuiseries et l’autre une toiture à reprendre également. Donc ce n’est pas un chantier, mais bien trois qui s’offrent à moi.

Le jour du rendez-vous, le client et moi sommes sur place et attendons l’entreprise. Mais 

celle-ci n’est jamais venue!!!

Plus jamais…

Premièrement, je ne m’étais pas préparé à cette éventualité. Deuxièmement, j’étais démuni face au client. Par conséquent, je m’excuse comme je peux, bref je reprends la route.
Après cela, le lundi qui suit, je tente de joindre l’entreprise en question pour avoir des explications. Bizarrement, elle reste injoignable.
Je ne m’avoue pas vaincu et retrousse les manches pour solliciter d’autres entreprises. En procédant différemment cette fois, surtout pour éviter que le problème ne recommence.

Je recontacte le client pour convenir d’un autre rendez-vous avec deux entreprises.
Le client me demande alors gentiment de mettre en stand-by le projet.

 Une déception s’est emparée de moi. Je viens de perdre trois projets en une fraction de seconde.

Je savais que je devais faire venir plusieurs entreprises pour faire plusieurs devis.
J’aurais dû convenir de plusieurs rendez-vous le même jour pour éviter de faire perdre son temps au client et à moi-même.
Je savais qu’à distance il fallait prendre des précautions pour ne pas que cela arrive.
Je n’ai pas pris ces précautions et par conséquent ce qui devait arriver arriva…

C’est en faisant qu’on apprend…

En conclusion, ce que je retiens de cette aventure :
Si l’on se fixe des limites : ne pas les franchir.
Quand on nous propose une belle affaire : Surtout, ne pas être trop gourmand.
Quand on dépasse ses limites : prendre des précautions.
Si l’on sait ce que l’on doit faire : ne pas y déroger.
Ne pas reculer face à la complexité d’un projet, mais réfléchir dans quel sens le prendre.
Bref, quoi qu’il arrive, continuer d’avancer…

En attendant, si 1 de perdu, 10 de retrouvés…
D’autre part, si 3 de perdus, 30 de retrouvés…

En conclusion, une citation que j’aime bien : Henry Ford a dit : « Échouer, c’est avoir la possibilité de recommencer de manière plus intelligente ».


À votre réussite

Vous souhaitez avoir d’autres conseils ? Je vous met un lien qui pourrait  vous intéresser :http://davidciuf.fr/6-erreurs-que-vous-ne-devez-pas-commettre/

David Ciuffa

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